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les derniers bretons.

nira le dîner. Ce discours est fréquemment interrompu par des prières et des signes de croix[1].

Enfin vient le jour du mariage. Dès le matin, le tailleur, dont les fonctions ont changé de nature, et qui n’est plus désigné que sous le nom de rimeur, se présente, accompagné du futur et de ses parens. La famille de la jeune épouse se tient sur le seuil

  1. Voyez les Rimou, recueil imprimé à Morlaix. Je m’en suis servi pour cette traduction, ainsi que d’un recueil imprimé à Quimper, et de trois manuscrits qui sont en ma possession. J’ai reproduit fidèlement les pensées bretonnes, mais en choisissant dans les cinq versions. Au reste il y a presque autant de discours différens qu’il y a de rimeurs.

    La plupart des usages relatifs au mariage que nous faisons connaitre ici sont communs au Léonais, à la Cornouaille et même à certains cantons du pays de Tréguier et de Vannes. Il arrivera ainsi souvent que ce que nous dirons de l’un des Quatre Évêchés pourra se rapporter aux autres. Nous avons soin seulement de rattacher chaque usage à la localité où il s’est le plus généralement conservé, et où il semble le plus en harmonie avec le caractère de la population.