Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/201

Cette page a été validée par deux contributeurs.
149
la bretagne et les bretons.

on laisse encore au garçon, pendant quelque temps, le droit de se dédire. Il lui suffit pour cela d’entrer chez sa fiancée au moment où les parens sont rassemblés autour du feu, de prendre un tison et de le poser en travers de l’âtre : par cette action, il déclare renoncer à s’asseoir au foyer de la famille à laquelle il avait d’abord voulu s’allier.

Huit jours avant le mariage, les fiancés vont faire séparément leurs invitations de noce ; la jeune fille, accompagnée de son garçon d’honneur, le jeune homme, de la fille d’honneur. L’inviteur, portant à la main une grande baguette blanche, s’arrête à la porte de chaque maison, et commence un long discours en vers, dans lequel il engage tous les gens du logis à se rendre au repas, en indiquant l’époque de la noce, le lieu où elle se fera, et l’aubergiste qui four-