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les derniers bretons.

avancée. Un matin les pêcheurs de la côte l’aperçurent qui courait égaré le long des rochers, en poussant des cris plaintifs. Quelques jours s’écoulèrent, et on ne le revit plus. Enfin, une patrouille de douaniers qui passait près de sa cabane y entra : tout y était silencieux ; seulement dans le fond, sur la couche de varech, ils aperçurent la mendiante raide et morte, et près d’elle Philopen assis, tenant les deux mains du cadavre dans les siennes : il était mort également…

Nous avons déjà dit que le midi de la Cornouaille était loin d’être aussi sombre que la partie que nous venons de décrire ; pour s’en assurer, il suffit de tourner vers Quimperlé. Là est l’Arcadie de la Basse-Bretagne, la terre aux douces campagnes, aux fraiches ombrées, aux noms sonores et aux visages sourians. La ville est peu de chose ; un mo-