Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/15

Cette page a été validée par deux contributeurs.
ix
introduction.

figuré qu’elle était vénérable et qui n’était que vieille. Ils avaient cherché ce caractère original qu’on leur avait tant vanté, et n’avaient rien aperçu qui ne se trouvât ailleurs. C’était un pays aride, monotone ; un éternel tapis de sarrasin fleuri, couvrant tout comme une neige d’été ; et de loin en loin quelques moutons noirs broutant le caillou. Quant à la prétendue identité de la langue celtique et du bas-breton, nul n’en parlait plus, même en Bretagne, si ce n’est deux ou trois fous qui n’y croyaient pas beaucoup eux-mêmes ; et l’auteur parisien pouvait assurer, quoiqu’il ne