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la bretagne et les bretons.

anciens, il l’habillerait d’une noire soutane de recteur. Sans doute la puissance exercée par ceux-ci pourrait l’être plus heureusement ; les lumières leur manquent pour faire le bien. Ils crient à l’humanité de s’agenouiller immobile aux pieds d’une croix et de prier, alors qu’ils devraient lui répéter sans cesse le cri en avant ! comme à une tribu en marche vers la terre promise ; mais du moins la charité et le dévouement chrétien échauffent leur zèle ; du moins la sainte fraternité qu’ils prêchent reflète quelques lueurs de la grande association à laquelle les hommes sont appelés : ils ne sont point dans la voie, mais ils suivent, par instans, une route parallèle ; ils n’ont pas fait, comme dans notre constitutionnalité bâtarde, un principe fondamental de l’hostilité et de l’égoïsme. Leur pouvoir, tout moral, et qui s’adresse à l’âme, a quelque chose d’intime,