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la bretagne et les bretons.

mer au souffle de l’orage ; et ce ne sont pas ici de ces pleurs calmes qu’on essuie avec un mouchoir de batiste, de ces pleurs tels qu’on en voit aux sermons de nos théâtres catholiques ; ce n’est point cette admiration ou cet attendrissement littéraires qui font joindre les mains pour applaudir plutôt que pour prier ; non : c’est la componction et le repentir, dans leurs démonstrations les plus énergiques ; ce sont des ruisseaux de larmes, des sanglots, des cris ; ce sont des hommes de peine, des hommes de fer, mugissant leur douleur et frappant de leurs poings robustes leurs robustes poitrines ; ce sont des femmes, le visage contre terre, se repentant jusqu’à mourir, et criant merci à cette voix terrible qui tombe d’en-haut en répétant deux mots qui font frissonner leurs chairs : — Damnation ! éternité ! — Souvent, on emporte,