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les derniers bretons.

» — Mon père, je vois les tombes qui s’ouvrent et les morts qui se lèvent.

» Cette fois la voix était si faible qu’on eût cru qu’elle venait de bien loin, à travers l’espace.

» — Prenez courage, répéta le bon prêtre.

» — Mon père ! mon père ! murmura la voix devenue encore plus faible, les voilà qui étendent leurs draps mortuaires sur les tombes… Mon père, ne m’abandonnez pas.

» — Je prie pour vous, ma fille… Que voyez-vous ?

» — Je vois la tombe de ma mère qui se lève ; la voilà, la voilà… Mon père…