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les derniers bretons.

haiter la bénédiction du ciel. Les haines les plus envenimées se taisent également à la vue d’un faible enfant. Il suffit qu’un homme porte son fils dans ses bras pour arrêter le pen-bas[1] de son plus implacable ennemi.

On conçoit facilement, d’après tout ce que nous venons de dire, combien la charité et les vertus chrétiennes qui s’y rapportent doivent être communes dans le Léonais. Quiconque a été saisi par le froid ou par la faim, au milieu de cette population hospitalière, peut s’approcher sans crainte de la première habitation qui frappera ses yeux. Il peut laisser son bâton de voyageur à la porte de la chaumière, et aller s’asseoir à la table de la famille léonarde. Les pau-

  1. Bâton à tête.