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la bretagne et les bretons.

baient et allaient partout proposant de l’argent à des femmes du peuple pour qu’elles vinssent soigner leurs mourans.

— Vous m’avez chassée de votre porte quand je vous demandais du pain, répond une de ces femmes à un riche négociant de Morlaix ; que votre mère meure, elle n’aura pas mes soins !

Et la mère de l’homme riche mourut sans trouver personne pour veiller sur ses souffrances ni sur son cadavre.

Bientôt, au milieu de ces désastres, la débauche de la classe ouvrière devint plus hardie, plus éhontée, plus complète, comme si elle eût voulu prendre un à-compte sur la mort ! Des hommes ivres parcouraient