la reconnaissance, servait également d’exemple aux maîtres et aux serviteurs.
V
En conduisant Marthe et Maurice aux pièces qu’ils devaient occuper, M. Atout ne manqua point de leur faire admirer une foule de nouveaux perfectionnements. Les lits rentraient dans la muraille afin de laisser plus d’espace ; les fauteuils roulaient d’eux-mêmes ; les fenêtres s’ouvraient sans qu’on y touchât ; les parquets s’élevaient et s’abaissaient à volonté. Aussi n’était-ce partout que poulies et cordons de tirage ; l’appartement entier ressemblait à un vaisseau garni de ses agrès, et qui obéissait à l’instant, pourvu qu’on connût la manœuvre.
Mais la multiplicité des émotions de cette journée, jointe à la fatigue du voyage, avait épuisé les forces de Marthe : aussi remit-elle au lendemain l’étude de ce mécanisme domestique, et ne tarda-t-elle pas à s’endormir.
Maurice, sentant également le besoin de repos, passa dans la chambre voisine, qui lui était destinée, et se disposa à se mettre au lit ; mais tout en se déshabillant, il repassait dans sa mémoire les étranges aventures qui venaient de lui arriver, et poursuivait un de ces mono-