de la bonne volonté ! ça ne ruine pas… Vous pouvez m’inscrire dans votre paroisse, monsieur Coulant ; je veux que ça soit vous qui enterriez ma femme quand elle mourra.
— Vous aurez soin seulement, reprit le ministre, de donner à votre fille son extrait de baptême.
L’ouvrier regarda l’abbé et tordit sa casquette, qu’il tenait à deux mains.
— Ah ! oui, son extrait de baptême, répéta-t-il plus lentement ; il vous faut ça pour la communion.
— Sans doute.
— C’est que je vas vous dire… sa mère et moi nous avons toujours été si occupés… que la petite n’a pas été précisément baptisée.
— Vous pouvez réparer cet oubli.
— Je ne dis pas, mais ça coûte six francs ; le prix de huit bouteilles de vin à quinze. D’ailleurs elle est nommée ; on l’appelle Rose.
— Au fait, elle a une patronne dans le calendrier. Eh bien, voyons, nous arrangerons cela ; l’Église nationale est accommodante.
— Eh bien, la voilà la religion de mon choix ; votre main, monsieur Coulant, sans vous commander.
— C’est entendu, reprit le curé en souriant ; il suffira que votre femme apporte un extrait de votre acte de mariage.
Soiffard gratta le parquet avec le bout de son pied, et cracha devant lui.
— Ah ! il faut l’acte de mariage, dit-il, avec quelque embarras ; c’est donc nécessaire ?
— Indispensable.
L’ouvrier se frotta la tête.
— Alors… ça sera difficile, reprit-il en balbutiant, ça