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rivé à son quantième du mois, déborde à propos et noie les gardes du tyran !

Kléber saisit Astarbé évanouie, monte avec elle au haut de la grande pyramide, et, près de disparaître dans les caveaux funèbres, s’écrie :

Enfin je l’ai sauvée.

astarbé, reprenant ses sens.

Enfin je l’ai sauvée. Ah ! mon père ! mon père !
S’il est perdu, je veux mourir !

kléber, avec un cri de joie.

S’il est perdu, je veux mourir ! Ô sort prospère !
Voyez, Moïse, là, nous l’apporte en nageant.

astarbé, tombant à genoux avec une exaltation pieuse.

Ah ! je veux croire au Dieu qui fit le caïman !

Tableau final composé de la pyramide, de Kléber, d’Astarbé et du crocodile. Musique douce, imitant une inondation ; la toile se baisse.

TROISIÈME TABLEAU.

Nous sommes dans l’intérieur de la grande pyramide ; Achmet a trouvé sa place au milieu des illustres momies qui la peuplent ; il ne reste plus dans l’embarras que les vivants.

Cependant Astarbé,

Qui sait même ennoblir les travaux des dieux lares,


nourrit fort bien son général en chef, grâce à Moïse, qui lui apporte chaque jour sa pêche et sa chasse. Mais, malgré