talité surabondante. Mon prochain Mémoire prouvera que ce fut aussi le siècle des ardentes croyances religieuses, comme l’indiquent les odes d’une foule de poètes, s’offrant sans cesse en holocauste, et des grands dévouements politiques, comme on peut s’en assurer par les discours des ministres, qui déclarent ne rester sur leur banc de douleur que dans l’intérêt de la patrie. »
§ XVII.
Au moment où le bibliophile se rassit, la salle entière éclata en applaudissements. On ne pouvait assez admirer cette prodigieuse érudition qui lui permettait de dire, sans hésitation, quelles étaient les mœurs et les habitudes d’un autre peuple, il y avait douze siècles.
Blaguefort n’avait point écouté la lecture, mais il remarqua l’impression produite et quitta brusquement ses compagnons en leur promettant de revenir bientôt.
Maurice croyait rêver. Il regarda Marthe stupéfaite, puis tous deux éclatèrent de rire en même temps.
— Nous saurons désormais ce que c’est que la science historique, dit le jeune homme, et ce qu’il faut croire des vérités démontrées. Je m’explique maintenant pourquoi ces vérités changent à chaque siècle. L’histoire est un écheveau