tions du prétendu empereur Napoléon Bonaparte n’étaient que le rajeunissement de celles de Bacchus, modifiées par la même imagination populaire, qui inventa, un peu plus tard, les aventures symboliques de ce Robert Macaire et de ce Bertrand, dans lesquels il est impossible de ne point reconnaître les deux fils jumeaux de Léda. Le seul guerrier de quelque importance que l’on ne puisse contester au dix-neuvième siècle paraît être le général Tom Pouce, à la gloire duquel fut frappée une médaille heureusement conservée. L’auteur du Plutarque universel, qui a fait sur ce sujet de profondes recherches, affirme qu’il parcourut en triomphe l’ancien et le nouveau monde, dans un char au-devant duquel la foule se précipitait. Les têtes couronnées elles-mêmes venaient lui rendre hommage, et les femmes déposaient une offrande pour obtenir un de ses baisers.
« Mais nous renvoyons pour tous ces détails aux travaux cités plus haut, nous contentant d’examiner ici la question littéraire.
« On sait combien les Français de toutes les époques se montrèrent amoureux de l’éclat et du bruit. Ils durent à ce penchant leur premier nom de Galli, ou Coqs, dont ils se montrèrent tellement fiers, qu’ils ne balancèrent point à placer, plus tard, sur leurs drapeaux, le volatile qui leur avait servi de parrain. De pareilles dispositions devaient nécessairement en faire un peuple de journalistes, d’avocats et de gens de lettres ; aussi excellèrent-ils dans ces différentes professions, qu’ils cumulèrent même le plus souvent. Mais le dix-neuvième siècle, surtout, se fit remarquer par la loquacité bruyante de ses écrivains. Ce furent eux qui inventèrent cette littérature en mosaïque, com-