elle souvent annulée par la fameuse société de Jésus, que secondaient les dompteurs de bêtes de l’Allemagne, les étrangleurs de l’Inde, et les directeurs de maisons de santé de Paris[1].
« Vous devinez d’avance, messieurs, ce que devaient être les mœurs dans une société pareille ! Sauf les grisettes, vivant comme des saintes au milieu des rapins, des clercs d’avoués et des commis marchands[2], les femmes bien nées n’avaient d’autre occupation que la galanterie, et les bons pères de famille se chargeaient de louer eux-mêmes une petite maison où leurs filles mariées pussent recevoir à l’aise des amants[3]. Si par hasard une grande dame restait chaste, elle ne manquait pas d’en exprimer tout son repentir au moment de la mort[4], et de chanter, d’un accent désespéré, le fameux psaume :
Combien je regrette,
Mon bras si dodu,
Ma jambe bien faite
Et le temps perdu !
« À la vérité, rien n’était négligé pour donner cette direction d’idées aux femmes. Outre l’art, qui n’avait de ciseau, de plume, de pinceau que pour les belles pécheresses, l’administration leur montrait une tendre sympathie. Les préfets élevaient eux-mêmes des monuments aux plus célèbres courtisanes, avec des inscriptions explicatives pour l’instruction des jeunes filles. La tombe d’Agnès