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debout derrière lui : ce sont les mêmes gens qu’hier !

— Oui donc ? demanda l’académicien en s’approchant.

— Qui ? répliqua Blaguefort ravi ; pardieu ! un couple d’amants lunaires que notre illustre ami observe depuis huit jours. Il a assisté à tous les préliminaires de la passion : signaux télégraphiques par les fenêtres, lettres échangées, murs franchis…

— Les voilà qui s’approchent, interrompit l’astronome. Oh ! je distingue tout, sauf la figure de la femme, qui est voilée… C’est dans un grand jardin… avec un kiosque… et des allées de cocotiers… Les voilà qui vont s’asseoir sous un figuier.

— Ah ! diable ! l’arbre sous lequel notre première mère rencontra Satan ! fit observer M. Atout.

— La femme a l’air d’être effrayée… reprit l’astronome, qui ne quittait point sa lunette… Elle regarde derrière elle…

M. de l’Empyrée à son télescope

— Est-ce qu’il y aurait des maris dans la lune ? s’écria le