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au bord du lac.

gens de paix, et nous serons doublement vos obligés si, après nous avoir accordé une place sous votre toit, vous rallumez pour nous votre foyer.

La vieille grommela quelques mots inintelligibles, prit la lampe et voulut faire entrer ses hôtes dans une seconde pièce plus reculée ; mais Remy, qui venait de promener ses regards autour de celle où ils se trouvaient dans ce moment, saisit vivement la main du Père Cyrille, et lui dit d’une voix altérée :

— Dieu nous protège ! voyez où nous sommes, mon père.

Le moine releva la tête et tressaillit à son tour.

— Si je ne me trompe, ceci est un laboratoire de science diabolique, dit-il avec une vivacité dans laquelle la peur avait évidemment moins de part que la curiosité.

— Sortons, mon père, sortons ! interrompit Remy, en cherchant à l’entraîner.

Mais le Père Cyrille résista : il partageait la croyance de son siècle dans la magie, mais bien qu’il la regardât comme directement enseignée par le démon, l’ardeur scientifique combattait, dans son esprit, le désir du salut et lui inspirait pour le moins autant d’intérêt que d’horreur pour le grand art des sortilèges. Lui-même avait autrefois essayé, dans le secret du laboratoire, quelques recettes magiques, et s’il n’avait point persisté, la cause en était bien moins dans son orthodoxie que dans l’insuccès des premières tentatives. La rencontre d’une femme livrée à cette