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Pourquoi « poser » toujours à Dieu cette question du mal ? Examinez donc d’abord tout ce qui nous est donné d’adorablement beau et bon. Reconnaissez ensuite que tout le mal vient de la malice des hommes, et faisons notre mea culpa.


Reprocher à Dieu les épreuves dont on est accablé, quelle aberration ! Se pose-t-on d’abord la question de ses propres responsabilités ? Pense-t-on à la loi de l’hérédité, de la solidarité, principes que l’on admet facilement lorsqu’ils s’exercent à notre avantage. Donc ils sont bons et ne seraient qu’excellents si les humains étaient sages. Ils ne le sont pas, et propagent le mal que Dieu ne « veut » pas, où il n’est pour rien, qu’il permet cependant parce qu’ils nous veut libres.

Alors intervient sa miséricorde ; et son inlassable bonté aide les ingrats que nous sommes.


Dans Jésus sur la croix et Marie à ses pieds, je vois le point culminant de l’histoire de tous les temps.


« Je suis la voie, la vérité, la vie »

La vie ?… — une image de Dieu. Distraitement on emploie ce mot. Les gens disent : « les forces naturelles », ce qui ne veut rien dire si l’on n’ajoute que ce sont des forces intelligentes, vivantes et que la Vie, c’est Dieu Lui-même, tel que nous pouvons nous le représenter. On croit avoir tout dit lorsqu’on a parlé des lois qui régissent la nature, des lois qui seraient issues d’elles-mêmes ! « Force immanente » ! la matière inerte gouvernant le monde !…

Donc, la vie est partout, entière partout, partout agissante. Elle agit pour un seul acte, comme les théologiens nous disent de Dieu. Les principes établis sont toujours excellents, l’homme, par sa faute les rends malfaisants. Ex. : la loi de la pesanteur n’est-elle pas bonne en soi ? Est-ce une raison pour se jeter du haut de la tour Eiffel ? L’hérédité, la solidarité sont infiniment précieuses ? Il s’agit de ne pas léguer le mal et de ne pas en semer la contagion. Qui se plaindra d’hériter de ses ascendants la santé, la beauté, l’intelligence, etc ?… et de profiter des bienfaits répandus, par quelque moyen que ce soit ?



D’une banalité vraie.

La science est un flambeau qui n’éclaire jamais qu’une petite partie — à la fois — d’un tout qui se dérobe toujours à une investigation