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trouver de voie véritable dans le triste expédient de l’adultère avec tout ce qu’il comporte de mensonges, de compromissions louches et dégradantes. L’adultère ne peut donner le bonheur (?) qu’aux êtres banals qui se contentent d’une satisfaction brutale et qu’aucun idéal de tendre affection, de douce intimité ne tourmente.


MARIE-CLAIRE

Roman de Marg. Audoux, préface de Mirbeau (naturellement…), édition Fasquelle[1].

Je ne veux pas juger le livre au point de vue littéraire. Je vois quelques jolies impressions racontées avec une naïveté voulue, factice, certainement très littéraire au fond. L’hypocrisie, la sournoiserie qui se cache au cours de toute l’histoire, mais que je démasque très bien, me déplaisent.

Des souvenirs d’enfant racontés par une vieille femme ne sont pas aussi précis dans les détails surtout chaque fois que ceux-ci sont scabreux. Des impressions du jeune âge, notées au jour le jour ne seraient pas émaillées d’insinuations perfides principalement quand il s’agit des amours du curé et de la religieuse (un Mirbeau ne pouvait pas rater ça). Présentés par une femme qui a médité et compris ils ne devraient pas garder la forme enfantine. Que tout ceci est donc de mauvaise foi !

  1. Le fils aîné de Mel Bonis, Pierre, avait épousé en novembre 1909 Renée Fasquelle, seconde fille de l’éditeur.