27 aout : Montigny en Gohelle, pays minier. Nous sommes excessivement bien recus, j’ai soupé chez le boulanger du pays.
28 aout : À cheval à 1 heure du matin j’ai dormi
deux heures. Nous partons je ne sais où, toujours derrière
notre éternel bataillon d’infanterie, les malheureux n’en
peuvent plus, ils s’arretent à chaque instant. La chaleur
est toujours très forte. Nous traversons Arras, les habitants
sont tout en émoi, on entend la canonnade, on rencontre
des fantassins isolés ⁁et pleins de terre. Nous devons cantonner
à Ribière 6 km au sud d’Arras. En arrivant mon peloton
est désigné pour faire des patrouilles de sureté et de
renseignements. Je pars avec 4 hommes. Ds mon secteur rien de
nouveau. On envoie Chombard ds la direction du canon.
Il rencontre des fuyards, l’action se passe ds la direction
de Bapaume, il rapporte des nouvelles peu rassurantes. Il est 19 7 ⁁heures du soir.
On ne se couchera pas cette nuit, notre capitaine M. de
Goussancourt parait soucieux. On fait la soupe en hate.
xxx Un ordre arrive : nous devons repartir
à 10 heures c a d. dans 3 heures. Hommes et chevaux
ont bien besoin de repos mais tant pis ! À
l’heure dite à cheval par une nuit noire comme de
l’encre. Ha J’ai du mal à vaincre le sommeil
je me surprends à dormir sur mon cheval comme tout le