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UNITÉ DE SUBSTANCE DES PLANTES ET DES ANIMAUX

le monde, les x5s0 :, sont sans doute indispensables à la perception des sensations et à la pensée ; elles s’évanouissent presque dans le sommeil, où la fonction du cerveau, la pensée, diminue dans la mesure où la respiration se ralentit, selon les philosophes pour qui le feu ou l’air est le principe de la sensation et de la pensée, c’est-à-dire de l’intelligence. Mais, quelle que soit la nature de celle-ci, eau, air, feu, atomes, exhalaison du sang, le cerveau ou le cœur, selon le siège central des fonctions psychiques, demeure d’ordinaire l’organe des sensations, des perceptions et des images ou idées, quand celles-ci sont localisées dans quelque viscère. Selon CLIDÈME, ce n’étaient pas les oreilles qui percevaient elles-mêmes : elles servaient simpleinent à transmettre les sons à l’intelligence : pévey δὲ τὰς ἀγοὰς αὐτάς μὲν οὐδὲν κρίνευ, εἷς δὲ τὸν νοῦν Σιαπέμπευ (1). ARISTOTE a remarqué que tous les éléments de la nature (raz à oxayeta), excepté, dit-il, la terre, avaient été choisis et proposés pour le principe de l’âme ; encore la terre a-t-elle été prise aussi pour ce principe par ceux qui, ainsi qu’EmréDocze, l’ont considérée comme formée de tous les éléments, ou ont dit qu’« elle les était tous »(2). Hippon, que BRaANDis range parmi les physiologues ioniens, tenant l’eau (Swp), ou peut-être le principe humide (r ré), pour le principe des choses, disait que l’âme était de l’eau, comme ANAxIMÈNE qu’elle était de l’air, HÉRAGLITE du feu. En tout cas, c’était l’adoption de ce principe cosmique qui avait déterminé la nature élémentaire attribuée à l’âme par Hippon. Car c’est dans la matière première des choses que, selon les physiologues de l’Ionie, le mouvement, la vie, l’âme et la pensée doivent avoir et ont en effet leur cause. De l’eau Hippon avait fait naître le feu ; le monde serait résulté de la prédominance du feu sur l’eau. ARISTOTE ne comprenait déjà plus très nettement ces antiques philosophèmes. « Ils semblent, dit le STAGIRITE en parlant assez méchamment des philosophes qui avaient adopté le principe des choses de Tuazës, c’est-à-dire l’eau (3), avoir tiré leur explication de la semence qui, chez tous les êtres, est hu- (Gi) Taéoruraste, De sensu, 38. D’après TnÉoranasTe, CLIDÈME avait déjà soulenu l’unité de substance des deux règnes organiques : « Les plantes élaient, selon lui, consliluées des mêmes parlicules matérielles que les animaux, mais seulement de nalure moins pure (plus bourbeuse) et plus froide ; voilà pourquoi elles diffèrent autant des animaux. » λείδημος δὲ συνεστάνα : μὲν ἐκ τῶν αὐτῶν τοῖς ζώοις, ὅσῳ δὲ θολερωτέρων καὶ Φυγροτέρων, τοσοῦτον ἀπέγειν τοῦ ζῶα eivæ. Le seul substantif exprimé auquel se rapporleraient les adjectifs de cette proposition relalifs aux parties élémentaires communes aux plantes et aux animaux, estle pluriel oréouuta, « germes », par lequel AxaxaGone, dont il est question dans ce texle de TnéorunasTe, doit avoir désigné les homæoméries. Hist. plantarum, WI, 1, 4. (2) Anisrore, De an., L, 11. aürnv [huynv] àx Fäivrwy eivar s@v otorysluv, à révra. (3) Ausrore, De an., 1, 11, 18. Τῶν δὲ φορτικωτέρων καὶ ὕδωρ τινὲς ἀπεφήναντο [rnv Quyrv], καθάπερ "Ίππων.