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ZOOLOGIE D’ARISTOTE

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brevitas, des pages et peut-être des traités entiers. Ainsi tout ce qu’on pourrait dénommer la théorie de l’évolution organique et de la descendance des êtres organisés d’EmPpépocLe, le LaMmarck et le Darwin du v* siècle, tient, chez ARISTOTE, en six mots (1). La réfutation des théories est souvent aussi concise que l’exposition de celles-ci. Évidemment ces vieux textes étaient connus des lecteurs. Voilà pourquoi ARISTOTE pouvait se borner à quelques indications rapides, qni ressemblent bien plutôt à des renvois qu’à des citations. Le texte grec d’ARISTOTE, au moins, est presque toujours infiniment plus clair que celui des traductions latines et surtout françaises, d’ailleurs si méritoires, qu’on en a fait. Il reste pourtant assez difficile, sinon à entendre quant au contexte, du moins à interpréter dans le détail, lorsqu’on s’attache, comme nous y avons tâché, à rendre chaque mot avec sa nuance propre, car l’expression est, nous le répétons, d’ordinaire si concise et si abréviative, qu’on essaierait en vain de lutter à cet égard avec un écrivain dont chaque mot renferme souvent une pensée à vives arêtes, taillées comme celles d’un diamant, quelquefois tout un système de pensées, voire toute une théorie scientifique. (1) De part, an., I, 1. ̓Εμπεδοχλῆς... λέγων ὑπάρχειν πολλὰ τοῖς ζῴοις διὰ τὸ συμθῆναι οὕτως ἐν τῇ γενίσει.