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L’EXPÉRIENCE, PRINCIPE DE TOUTE SCIENCE

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dans leur origine et dans leur développement : εἰ δή τις ἐξ ἀρχῆς τὰ πράγματα φυόμενα ῥλέφειεν ... κάλλιστ’ ἂν οὕτω θεωρήσειεν.

« Notre premier soin, ἀῑί ΑΛΙΦΤΟΤΕ, sera d’étudier les parties dont se composent les animaux. Mais nous nôus appliquerons tout d’abord à l’étude des parties de l’homme (rà roù ἀνθρώπου μέρη). (αγ de même qu’on estime la valeur des monnaies en les rapportant à celles qu’on connaît le mieux, de même en doil-on faire pour lout le reste. Or, l’homme est nécessairement de tous les animaux celui qui nous est le plus connu. Ses parties sont en effet manifestes à nos sens(r). » Ces parties des organes de l’homme sont certainement les parties externes. Ailleurs, en effet, Anisrore répèle que c’est par l’homme qu’il faut commencer parce que, entre autres motifs, « la forme de ses parties externes nous est la plus connue » (rnv rüv Ewev uopiwv uoppñiv) (2). T’outelois, il écrit au commencement du livre V de l’Histoire des animaux : « Antéricurement nous partions de l’homme pour connaître et décrire les parties des animaux ; maintenant, au contraire, nous ne parlerons de l’homme qu’en dernier lieu, parce que c’est lui qui exige le plus de peine et d’applica- ἔἴοη (διὰ τὸ πλείστην ἔχειν πραγματείαν). Όπ débutera d’abord par les testacées (äro rüv 8orçaxcSéouüv), on passera ensuite aux crustacés (epi rüv ualexoctpéxev), et ainsi de suite pour les autres animaux en procédant par ordre. Ce sont les mollusques et les insectes (τὰ τε μαλάκια καὶ τὰ ἔντομα), ρμῖ Ίο ΡοηΓθ ἆοδ Ροἱδδοης (τὸ τῶν ἰχθύων γένος), ἰαπί les vivipares que les ovipares, ensuite les oiseaux (rù +üv ὀρνίθων). ΕΠΙΙΠ viendront après les animaux qui marchent sur le sol, ovipares et vivipares. Quelques-uns des quadrupèdes sont vivipares, l’homme est le seul qui le soit des bipèdes." » En parlant de la nature απἰπιόο (περὶ τῆς ζωϊχῆς φύσεως), ΑΝΙΦΤΟΤΕ Ρο5ο en principe qu’on ne doit négliger aucun détail, quelque bas ou peu relevé soit-il (3). Car, mème dans ceux de ces détails qui peuvent ne pas flatter nos sens, la nature organisatrice (4 Snuroupyéouox qüais) procure, par l’élude de ces êtres animés, d’inexprimables joies à ceux qui peuvent cn connaître les causes et sont véritablement philosophes. Il ne faut donc pas, comme un enfant, reculer de dégoùt devant l’examen (éxioxe}is) des animaux les plus infimes : dans toutes les choses de la nature il ÿ a quelque chose d’admirable (ëv xäst yàp voi φυσιχοῖς ἔνεστί τι θαυμαστόν).

C’est ainsi qu’Hénacuire, raconte-t-on, dit à des étrangers venus pour le voir et s’entretenir avec lui, et qui, s’étant présentés, demeuraient immobiles en le voyant se chauffer au feu de la cuisine : « Entrez, entrez donc sans crainte, car ici aussi sont les ἀῑοιαχ (εἶναι γὰρ καὶ ἐνταῦθα θεούς). »

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De même devons-nous entrer sans fausse honte dans l’étude des animaux, quels qu’ils soient, parce que, dans tout, il y a quelque chose de naturel et de beau. Comme il n’y a point de hasard dans la nature, ct que tous les ouvrages de la naturc existent en vue d’unc certaine fin (évexé rivos), c’est précisément cette fin qui constitue sa beauté (4). (1) Anisrore, H. À., I, vur, 5.

(2) De part. anim., 1, x.

(3) Zbid., I, v.

(4) Cf. de part. an., I, v, 7. « Dans les œuvres de la nature il n’y a jamais de hasard : elles existent toujours en vue de quelque βη. Τὸ γὰρ μὴ τυγόντως, ἀλλ̓ ἕνεχά τινος ἐν τοῖς τῆς φύσεως ἔργοις ἐστι... »