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L’OBSERVATION. PRINCIPE DE TOUTE SCIENCE

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sation ne naît qu’avec l’être qui sent, car, en même temps que l’animal, naît aussi la sensation (ἅμα γὰρ τῷ ζῴω γίνετα καὶ αἴσθησις). Mais les objets sensibles existent avant qu’il n’y ait ni d’animal, n1 de sensation ; en effet, le feu, l’eau et tous les éléments analogues dont l’animal est formé, existent avant qu’il n’y ait du tout ni animal ni sensation(r). » Aïnsi l’objet sensible précède la sensation.

« Il est évident que si quelque sens fait défaut, quelque science doit aussi, de nécessité, manquer, qu’il était impossible d’acquérir : Davepèy dt καὶ ὅτι, εἴ τις αἴσθησις ἐκλέλοιπεν, ἀνάγχη γαὶ ἐπιστήμη» τὰ ἐκλελοιπέναι, ἣν ἀδύνατου λαξεῖ. En effet nous ne pouvons apprendre que par induction ou par démonstration (ÿ ëxxywyÿ 4 axsèeiée :). Or la démonstration se tire de principes universels ; l’induction de cas particuliers. Mais il est impossible de connaître les universaux autrement que par Ιπ(ιιοί]οπ (ἀδύνατον δὲ τὰ καθόλου θεω- ρῆσαι μὴ δι Etaywyfs). C’est par l’induction, en effet, que sont connues même les choses abstraites, quand on veut faire comprendre que certaines d’entre elles sont dans chaque genre, choses dites abstraites bien qu’elles ne soient point séparées (nat ei ph ywptotx és) d’ailleurs, en tant que chacune d’elles formerait un objet distinct. Or induire est impossible pour qui n’a pas la sensation, ἐπαχθῆνα. δὲ μῆ ἔχοντας αἴσθησυ ἀδύνατον. (81 Ια θοηθα{ίοη θ’αρplique aux objets particuliers ; et pour eux il ne peuty avoir de science. Car on ne peut pas la tirer des universaux sans induction, ni l’obtenir par l’induction sans la sensibilité(2). »

Ainsi donc les connaissances des principes ne sont pas en nous toutes déterminées ; elles ne viennent pas non plus d’autres connaissances plus claires (057 ἀπ̓ ἄλλων ἕἔξεων Ὑίνουται Ὑνωστικωτέρων) ; elles viennent uniquement de la sensation (@XN amd aiobisewc) (3).

« Les mathématiques ne s’occupent que des formes, non d’un sujet quelconque. Si la géométrie peut s’appliquer à quelque sujet, ce n’est pas en tant que géométrie qu’elle s’applique à quelque sujet. » Τὰ γὰρ μαθήματα περὶ εἴδη ἐστίν : οὗ γὰρ καθ) ὑποκειμένου τινός : εἰ Υὰρ καθ’ ὑποχειμένου τιγὸς τὰ γεωμετρ’κά ἐστω, ἀλλ’ οὐχᾗ γε 1θ) ὑποκειμένου (Analyt. poster., 1, ΧΙ, 15 ; XIV, 2). Aussi la mathématique est-elle pour ARISTOTE l’idéal de toute science : l’arithmétique, la géométrie, l’optique (&pBpnztxn nat yewpetpix xat drmx), bref, les sciences mathématiques et presque toutes les sciences, peut-on dire, qui étudient le pourquoi des choses (èéu), sont au sommet de la connaissance rigoureusement scientifique(4).

(1) Categ., V, 19-22.

(1) Απιθιοτε. Analytica post., I, xvin.

(3) Zbid., IL, xv, 6.

(&) Les lois de la nature ne trouvent que dans la mathématique leur expression la plus exacte ct la