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LE SYSTÈME NERVEUX CENTRAL

pourquoi cette âme ne pense jamais sans images, à obdérote vo des oartdcuates hqwyñ. C’est ainsi que l’air modifie la pupille de telle ou telle façon, et que la pupille modifie une autre chose, de même que c’est ainsi encore que les choses se passent pour l’ouie. Mais le terme dernier est un. (1) » Par là, ArisTOTE entend le sens commun qui réunit toutes les perceptions des sens spéciaux, agissant pour les sensations comme agit l’intelligence à laquelle aboutissent toutes les #nages. Tous les commentateurs. « C’est une moyenne unique », poursuit-il, un centre, dirions-nous, qui seulement peut avoir plusieurs façons d’être (rù 3” Ecyator &, tai pla μεσέτης : τὸ δ εἶναι αὐτῇ πλείω). « Elle est quelque chose d’un par elle-même, dit-il de ce centre, et elle l’est aussi en tant que limite. » (on Yas Ev m1, cüru δὲ καὶ ὡς &pss.) Le sens commun est une sorte de point central où viennent se confondre les sensations diverses. L’intelligence est la “imite où viennent se réunir les diverses images. L’intelligence est donc aux images tout à fait ce que le sens commun est aux sensations diverses qu’il réunit. « Ainsi l’âme intelligente pense les formes [perçues directement par la sensibilité] dans les images qu’elle perçoit. Τὰ μὲν οὖν εἴδη τὸ νοητικὸν ἐν rois oartäouast vo. Et de même qu’en celles-ci se détermine, pour l’âme, ce qu’il faut rechercher ou fuir, de même, et en dehors de la sensation, lorsqu’elle s’applique aux images, elle est mue. » Ce n’est pas de la (1) De an., I, vu, 3, sq.

Cf. De animalium motione, c. vir. « Il en est absolument comme dans les automates (+& œuropata), qui se meuvent par le moindre mouvement dès que les ressorts sont lâchés, parce que les ressorts peuvent ensuite agir les uns sur les autres ; par exemple le pelit chariot qui se meut tout seul. C’est absolument ainsi que les animaux se meuvent (οὕτω rai ra C@a xveiræ...) Les os sont en quelque sorte les bois et les fers des automates ; Ίο5 6) (τὰ δὲ νεῦρα) sont comme les ressorts qui, une fois lâchés, se détendent et meuvent les machines. Cependant, dans les automates et dans ces pelits chariots, il n’y a aucune modification intérieure. » Dans l’animal, au contraire, il exisle quelque modification interne. « Ces modifications peuvent ètre causées par l’imaginalion (ai oavraclar), par les sensations (ai αἰσθήσεις), Ρᾶτ les pensées (af évvota :). Ainsi, les sensalions (aioünoes) sont bien des espèces de modifications (äkhowsets tivès) qu’on éprouve directement. Quant à l’ëmagination (n 3è φαν- τασία) εἰ ὰ la pensée (ñ vônois), elles ont la puissance même qu’ont les choses (rnv τῶν πραγμά-Twv Eyouat dsvaptv). Par exemple, l’idée du chaud ou du froid, du plaisir ou de la douleur que se forme la pensée, est à peu près ce que sont chacune de ces choses. Il suffit de penser à cerlaines choses pour frissonner et trembler d’épouvante. Ce sont bien là des impressions (réûn) et des altérations (&kkowises) que l’être éprouve. On comprend qu’un changement qui, au début, est très pelit, puisse produire, à une certaine distance, des différences aussi considérables que nombreuses. C’est comme le gouvernail qui n’a qu’à se déplacer d’une manière imperceplible pour causer à la proue un déplacement énorme. Lorsque l’altération produite parvient au cœur (xepi tv xapdiav), la modification que, par suile, le corps subit, est très considérable, soit qu’elle se manifesle par de la rougeur ou de la päleur, du frisson, des tremblements ou par des mouvements contraires à ceux-là (*). (*) V. c. 1x. Le cœur, siège de la sensibilité (c. xt) et, par suite, du mouvement. ο. κ. Le cœur, siègo du principe de la vie, du souffle inné (nrsoux shupuror.... ἐν τῇ καρδίκ)-