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THÉORIE DE BRISSAUD SUR LE RIRE ET LE PLEURER SPASMOPIQUES 1352 lamus qu’est le centre de coordination réflexe du rire et du pleurer, et, d’unc facon générale, de tous les jeux affectifs de la physionomie. Pour que le rire soit « psychique », c’est-à-dire corresponde à des représentations mentales qui le provoquent, l’influence de l’écorce esl indispensable.

C’est par le segment antérieur de la capsule interne, par le faisceau psychique (Brissaub), parti de la région préfrontale du télencéphale et ravonnant dans le thalamus par les fibres de la racine antérieure de ce ganglion du diencéphale, que les excitations du lobe frontal sont conduites aux centres de coordination de la couche optique. Or, quand une lésion a détruit totalement un des segments antérieurs de la capsule interne, le malade, privé des stimulations volontaires, conscientes, de sa mimique émotive, du côté correspondant des hémisphères, ne pourra plus rire que du côté de la face dont les rapports avec l’autre hémisphère n’auront pas été abolis du fait. d’une semblable lésion capsulaire. Si la lésion est bilatérale, les effets seront également bilatéraux. De même, avec une lésion bilatérale du faisceau géniculé de la capsule interne, ou faisceau moteur volontaire de la face, lout mouvement volontaire du facial sera supprimé. Les centres de coordination réflexe de la couche oplique ne continueront pas moins de mettre en jeu, par l’intermédiaire des noyaux moleurs bulbaires, toutes les expressions mimiques de la physionomie, mais cette incitation sera déréglée : « les noyaux seront, en quelque sorte, en état d’ébriété. » Le malade sera impuissant à maîtriser son hilarité ou ses pleurs involontaires : le symptôme du rèrr bulbaire se développera sans contrôle et sans frein. Chez tous ces malades, conclut Brissaup, la lésion avait atteint cette partie de la capsule interne appelée « faisceau psychique », faisceau reliant directement l’écorce du lobe frontal aux noyaux gris thalamiques et bulbaires ; bref, ce faisceau est un « trait d’union entre certains centres où la pensée prend naissance et d’autres qui en projettent automatiquement le reflet ». Cette lésion, localisée par BnissauD dans le segment antéricur de la capsule interne, implique en somme la rupture de voies nerveuses cortico-thalamo-bulbaires qui sont la condition des mouvements d’expression psychique ou volontaire du rire et du pleurer. Or cette voie, puisqu’elle est volontaire, est de nécessilé une voie d’inhibition ou d’arrèt. Pour nous comme pour STRÈMPELL et la plupart des neurologistes, tout faisceau volontaire est un faisecau d’inhibition (H’illensbahn — Hemmungsbahn). L’hypothèse de Bnissaun est donc en harmonie avec Lout ce qui est connu des fonctions du système nerveux central.

Enfin MixGazzixt à partieulièrement insisté sur les troubles d’émotivité EXagéréc qui, chez certains déments postencéphalomalaciques, repro-J Sourr, — Ze système nerveux central.

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