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LE SYSTÈME NERVEUX CENTRAL

toutes les parties du corps, le cerveau est la plus froide, la moelle est naturellement chaude (é δὲ μυελὸς θερμὸς τὴν ess). La froideur du cerveau est manifeste rien qu’au toucher (κατὰ τὴν θίξυ). De plus le cerveau est de toutes les parties liquides du corps celle qui contient le moins de sang. parce qu’il n’en a pas du tout par 111-Πηόπιθ (οὐδ) ὁτιοῦν γὰρ αἵματος ἔχει ἐν αὐτῷ) ; 1] est la plus exsangue de toutes (1).

Il suffit du plus simple coup d’œil pour voir qu’il n’a point la moindre connexité avec les parties qui servent à sentir (ox Eye : suvéyetav obdeuiav πρὸς τὰ αἰσθητ’κὰ μόρια) ; αἱ il n’est pas moins évident que quand on le touche (Osyyzvéuevos) il ne sent rien (2).

La moelle épinière n’est pas moins insensible que le cerveau. La fonction propre et essentielle du cerveau étant de refroidir (xatzwye ) l’organisme des animaux à sang chaud, à ceux de ses contemporains et de ses prédécesseurs qui soutenaient que « nous sentons par le οογνοαι » (αἰσθάνεσθαι μὲν Υὰρ τῷ ἐγχεφάλῳ) εἰ αιιο c’était pour cette raison, c’est-à-dire pour faciliter la sensation, que la téte n’avait que peu de chair, ARISTOTE objectait que si le cerveau avait eu un épais revêtement de chair, cet organe aurait fonctionné d’une façon toute contraire à celle qu’il possède chez les animaux (robvantier &v amerpyabero où Evexa ὑπάρχει τοῖς Yoots 6 tyxégakoc) : du moment qu’il aurait été lui-même trop chaud, il n’aurait pu refroidir l’organisme. En outre, ce qui achève de démontrer que ce n’est pas en vue de favoriser la sensibilité que la tête n’est recouverte que d’une mince couche de chair, c’est que le derrière de la tête n’a pas de cerveau (rù yxp ëmioûey cbx Eyes éyréoxhov). Quant à ètre cause lui-même d’aucune sensation, cela est absolument impossible, puisque le cerveau est absolument insensible (3). « Mais ne découvrant pas la cause pour laquelle quelques-uns des sens sont, chez les animaux, placés dans la tête, et voyant que la tête y est plus propre que toutes les autres parties, ils ont associé l’un à l’autre, par un simple raisonnement, le cerveau et la sensibilité (ἐκ συλλογισμοῦ πρὸς ἄλληλα συνδυάζουσιν). Mais que le principe des sensations soit la γόρῖοη ἀιι 6614’ (ὅτι μὲν οὖν ἀρχὴ τῶν αἰσθήσεών ἐστω ὁ περὶ τὴν καρ- δίαν τόπος), ο ο5ἱ 66 que nous avons démontré en traitant de la sensation ; pour cette cause il y a deux sens qui, évidemment, dépendent du cœur, le sens des choses tactiles et le sens des saveurs (ή τε τῶν ἁπτῶν καὶ Ἡ τῶν xvu&v). Des trois derniers sens, celui de l’odorat (ÿ pk 1%s ôsepseus) est (Gi) Cf. A. 4., I, xun, 2, 5 ; I, x ; DLL, 101, 13. L’encéphale est humide, liquide, n’a ni sang ni veine, grande ou petite. De gen., Il, vi, 35. Le cerveau est plus fluide chez les jeunes animaux que chez les vieux.

(2) Cf. A. A., 1, χιν.

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done ee

(3) De part. an., 11, κ. τῶν δ̓ αἰσθήσεων οὐκ αἴτιος οὐδεμιᾶς, 65 t’ ἀναίσθητος καὶ αυτός ἐστι.