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LE SYSTEME NERVEUX CENTRAL

mème. L’encéphale est double chez tous les animaux ; en arrière est situé le cervelet (rapsyregadic), « lequel possède une composition tout autre, soit au toucher, soit à la vue ». Dans la tête, l’’encéphale se trouve dans la partie antérieure ; « le derrière de la tète, chez tous les animaux, est vide et creux » (κενὸν καὶ κοῖλον) (1. Α., 1, ΧΙ, χγι). Le crâne de l’homme est aussi celui qui a le plus de sutures (5x94<), et les mâles en ont plus que les femelles, et cela pour que le plus gros cerveau soit aéré davantage et puisse bien respirer. « Trop humide ou trop sec, il n’accomplirait plus sa fonction propre » : de là des maladies de l’encéphale, des dérangements d’esprit (zxpaotas), et la mort. « Car la chaleur et le principe qui sont dans le cœur sont très sympathiques : ils ressentent, avec unc rapidité extrème, les changements et les modifications du sang de l’encéphale. » Les fonctions psychiques du principe des sensations, c’est-à-dire du cœur, dépendent, en effet, chez l’homme, de cette « heureuse combinaison » entre l’intensité de la chaleur du cœur et le volume ainsi que l’humidité réfrigérente du cerveau. Voilà pourquoi « l’hoinme est le plus intelligent de tous les êtres » (De gener. anim., II, vu). Les animaux, si inférieurs à l’homme à cet égard ont, en effet, « peu de cerveau », et leur cerveau est moins humide (Jbid., V, nu, 1v. Cf. Problem., X, 1). S’ils n’ont pas de sang, ils n’ont pas de cerveau, car ils n’ont que peu ou point de chaleur. Quant à l’encéphale, il n’a de sang lui-même chez aucun ΔΠΙπια] (ἄναιμος δ̓ὁ ἐγχέφαλος ἅπασι), οἳ, dans sa masse, il n’a point de veines : quand on le touche, il est naturellement froid. Seule, la méninge qui l’enveloppe est pourtant sillonnée d’un grand nombre de petites veines provenant de la grande veine et de l’aorte (H. A., I, xit, xv1 ; II, ant, χι). Les parlies de la tète sont maintenues, non par des « nerfs » (c’est-à-dire des tendons, des muscles, etc.), car la tête est dépourvue de nerfs (De part. anim., 1, vi. Cf. Tm., 75 C), mais au moyen des sutures des os. « Et d’abord, quant à la ééte, le cerveau a son siège dans sa partie antérieure (ër <ù teécher.... 8 ëyrégxhes). Il en est ainsi pour tous les autres animaux qui possèdent cette partie. Or, tous les animaux qui ont du sang et, en outre, les mollusques (13 pxkäxua), la possèdent. Mais, en volume, c’est l’homme qui a le cerveau le plus gros et le plus humide. « Deux membranes l’environnent (suéves Où αὐτὸν δύο περιέχουσιν), l’une, plus résistante, du côté de l’os ; l’autre, plus faible, qui entoure le cerveau lui-même.

« Le cerveau est double chez tous les animaux (Suouñs (1) 5° ἐν πᾶσίν ἐστιν ἐγχέφαλος).

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(1) διμερής. De part. an., AL, vi. « Tous les organes sont doubles, dit ARISTOTE en ce passage. La cause, c’est la division même du corps, qui est double » ; le corps cst formé de deux moiliés, qui