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LE SYSTÈME NERVEUX CENTRAL

de l’aire corticale correspondante, souvent avant que l’animal soit réveillé de la narcose chlorolormique, avant qu’il ail exécuté aucun mouvement spontané. L’augmentation de la Lempéralure peut, immédiatement après l’opération, atteindre 5 à 7°, dans d’autres cas seulement 1 1/2 à 2" ; elle esL Lanlôt plus élevée dans l’extrémité antérieure, Lanlôt dans l’extrémité postérieure, en raison évidemment du siège et de l’étendue de l’aire cor-Licale détruite. La destruelion chimique (application de sel marin) de la surface du cerveau agit de même, mais sccondairemenl, après un premier ‘stade d’excilation qui détermine un refroidissement. Avec des Westructions el des simulations limitées des centres corlicaux’on peul, en même Lemps que l’échauffement de l’extrémité antérieure, par exemple, provoquer un refroidissement de l’extrémité postérieure correspondante, el vice versa ; 2 Le territoire des extrémités en rapport avec ces effets Lhermiques est des deux côlés assez exactement limité en avant par le sulcus crucialus (1) ; il comprend des parties de la IV° circonvolution, en particulier la région postérieure el latérale des circonvolutions réunies en un gyrus unciforme qui semblent correspondre à la circonvolution centrale antéricure (FA) du cerveau du singe et de l’homme (IV° circonvolution ; qyrus postfrontalis, Owex). C’est donc la mème région à laquelle appartiennent les points d’excitation moteurs découverts par Firzic et par FRiTscu pour l’extrémité postérieure aussi bien que pour les fléchisseurs et les rotateurs du membre antérieur (fig. 12, p. 954). Les territoires thermiques des extrémités antéricure el postérieure sont distincts : le territoire de l’extrémité antérieure est silué un peu plus en avanteten dehors,immédiatement à proximité de l’extrémité latérale du sulcus cruciatus. La destruction du gyrus praefrontalis, de même que celle du gyrus supersylvius où d’autres circonvolutions plus reculées en arrière, n’est pas suivie d’effets thermiques ;

3° Au réveil de la narcose, les chiens présentaient toujours des troubles de la mouilité el de la conscience musculaire (Mushelbewusstsein) des extrémités opposées dont les centres moteurs corlicaux de Fnirscn et Hirzic se trouvaient plus où moins intéressés. Ces troubles témoignaient que (1) Les observalions analomiques d’A. Düzikex, relalives au développement du ruban de Reil el de ses connexions centrales (*) jellent sans doute quelque lumière sur le centre thermique cortical des extrémilés de [axpois el EvrLexnune (1856), centre situé sur la partie latérale du gyrus crucialus du chien el dou la destruction est suivie d’une élévalion considérable de l’extrémilé opposée. circonstance impliquant que ce centre a surloul des fonclions d’un centre d’arrêt : « Il’est probable qu’un régulateur thermique sous-cortical est en connexion avec celle régien de l’écorce, centre que cerlains résullals expérimentaux auloriscraient à chercher dans le corpus Luysur. » C) Zur Entickelung der Schleife u. ihrer centralen Verbind. Neurol. Centralbl., 1899. n° 2.