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SOURCES VARIÉES D’INNERVATION DU SPIHINCTER ANAL, GOLTZÆET EWALD 1239 sans moclle épinière que par deux voies nerveuses connues, par le vague et par Le cordon du svmpathique. Or, quoique ces deux voies aient été assez souvent soumises aux expériences d’excitation pour qu’il ne reste pas de doute à cet égard, aueun observateur n’a jamais témoigné avoir obtenu une contraction de Fanus en stimulant ces nerfs dans la région cervicale lorsque la moelle épinière avait été préalablement coupée {1} ». Ainsi le retour et la conservation du tonus du sphineter anal chez les animaux à moelle épinière raccoureie ne peut s’expliquer par a persistance du cerveau resté intact ou de la moelle cervicale, L’activité du sphineter de l’anus dans les conditions eXpérimentalement réalisées par GouTz ne dépend donc pas d’une action hypothétique de nerfs longs sur ce muscle. Elle ne dépend pas davantage des ganglions nerveux qui, situés en dehors de sa substance, existeraient quelque part dans Ta cavité de l’abdomen ou du bassin.

Croire que le sphineter externe de lanus possède en Tui-mèême, dans sa propre substance, la cause de son activité propre, c’est-à-dire qu’il se comporte comme Île cœur, formé aussi de fibres musculaires striées, et que toute participation du système nerveux doive être exclue, c’est une solution du problème que repoussent également GorrTz et Ewazp ; il leur semble plus simple de faire dériver cctte propriété du sphincter anal des connexions nerveuses spéciales qui subsistent en réalité avec le reste du anal intestinal. Quoiqu’il en soit, les sources d’innervation du sphineter anal sont des plus variées. est d’abord sous l’influence de la volonté, c’est-à-dire du cerveau antérieur. Lorsque, après une section de la moelle épinière, cette source d’innervalion volontaire est abolie, 11 ne demeure pourtant point paralvsé ; son tonus persiste, et, d’une manière réflexe, l’influence du rectum provoque chez lui des contractions rvthmiques, contractions que peuvent inhiber de fortes stimulations cutanées simule lances. Enfin, après la destruction de Ta moelle épinière, le tonus du Sphincter anal, loin de disparaitre pour toujours, reparait sous forme de contractions rythmiques, sans qu’on sache encore si cette troisième source d’innervation a son siège dans le muscle lui-même. EUGorTz vap-Proche Finnervation des muscles striés du diaphragme de celle du Sphincter anal. Pour Île diaphragme aussi l’innervation est d’origine mul : tiple. D’une part, nous pouvons influencer volontairement notre respiration. Un autre centre de ces mouvements, centre automatique, soumis aussi à l’influence des réflexes, existe dans le bulbe et la moelle cervicale. Enfin des portions exeisées du musele diaphragmatique continuent ——_—

(1) Fa. Gozrz und J. R. Ewauv. Der Hund mit verkürztem Rückenmark, 355-8.