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LE SYSTEME NERVEUX CENTRAL

Quoique GorTz se soit réservé de vérifier l’interprétation de ce phénomène qu’il observa, avec Fuzp, le 10 avril 1895, chez une chienne qui, depuis le 27 juin 1895, avait subi une extirpation d’un troncon de moelle long de 158 millimètres, nous croyons devoir la reproduire : « La raison de ces contractions rythmiques de l’anus est demeurée pour nous un problème insoluble. Que le stimulus qui incite la production de ce phénoméenc existe localement dans Je sphincter Iui-mème, c’est ce qui est au plus haut degré invraisemblable ; S’il en était ainsi, on devrait s’attendre à voir une excitauon artificielle de l’anus amener la reprise de ce mouvement. I ne parait done plus guère possible que d’admettre qu’il s’agit ici d’une propagation d’un processus d’excitation physiologique ayant son origine quelque part plus haut dans le canal intestinal et se continuant dans l’intimité de la paroï de ce canal jusqu’à l’anus pour y déterminer ces mouvements rythmiques, Dans cette manière de voir, nous considérons le sphincter externe de l’anus, quoique formé de fibres musculaires striées, comme l’anneau terminal de a museulature intestinale à laquelle il est indissolublement unt. De mème que le mouvement vermiculaire du reste du canal intestinal se continue cet persiste après l’extirpation de la moclle épinière, l’activité musculaire du splhuneter anal demeure et persiste après celle opération el peut se déployer avec force lorsque ce musele est stimulé par la partie voisine du rectum » (r.

GorzTz lui-même avait donc été très frappé de la persistance de la structure et des fonctions du sphineter externe de l’anus, muscle strié soumis comme ceux du squelette à linflucnee de Ta volonté, c’est-à-dire du télencéphale, après la destruction de la moclle lombaire et de la moelle sacrée. Car LANGLEY et ANDERSON f1S99) ont bien établi, ainsi que Fa rappelé l’illustre phvsiologiste de Strasbourg, que seuls le premicr et le deuxième nerf sacré répondent par de fortes contractions de lanus à la stimulation faradique, et que l’excitation des nerfs Jombaires n’exerce à cet égard aueune influence, On ne saurait donc attendre aucun effet semblable des nerfs dorsaux. En vain un « fanatique » défenseur de la doctrine qui considère comme nécessaire que Île tonus anal dépende de linnervation centrale invoquerait-il une autre possibilité, à savoir que, par des voies inconnues, des fibres du svmpathique gagnent l’anus pour Y entretenir ce tonus. & Nous lui répondrons, écrit Gocrz, dans la célébre étude qu’il a publiée, avec JR Ewazp, surle chien à morlle épinière racrourcie, que leonnal antérieur, porteur de la tête, n’estassocié avec l’anunal postérieur (1) En. Gocrz and JR. Ewarv. Der Hund mit verkhärztem Rüchenmark. Arch f. die ges. Phys, 1806, LA, SSo-3Kr.