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LE CERVEAU EST L’ORGANE DE L’INTELLIGENCE

l’effet d’une joie vive ou d’une violente peine, le cœur se contracte comme le diaphragme « tressaille et cause des soubresauts ». Mais ni l’un ni l’autre n’a part à l’intelligence : seul, le cerveau est l’organe ou l’interprète de l’intelligence[1].

  1. Cf. Paul FLechsig Gehirn und Seele, 1896, 36. « Dans le livre pseudo-hippocratique Sur la maladie sacrée (épilepsie) que des savants distingués attribuent à Polybe, le gendre d’Hippocrate, contemporain par conséquent d’Aristote, le cerveau est le centre des nerfs, l’organe central exclusif de l’âme pensante ; aussi les troubles de l’intelligence y sont-ils rapportés à des affections du cerveau. D’après Aristote, au contraire, c’est le cœur, organe unique, qui peut seul être le siège de l’âme également une : le cerveau, divisé en deux moitiés, n’est qu’en apparence relié aux organes des sens. Une génération à peine après Aristote, un médecin d’Alexandrie, Erasistrate, enseignait que les fonctions supérieures de l’intelligence de l’homme devaient dépendre de la plus grande complexité de ses circonvolutions cérébrales, par conséquent de la structure spéciale de son cerveau (Burdach). »