CENTRES MOTEURS
(Centres sensitivo-moteurs).
Nature des centres moteurs. — On convient généralement aujourd’hui que les centres moteurs où sensitivo-moleurs de l’écorce cérébrale peuvent être déterminés avec tant de sûreté el de précision par les physiologistes que, s’il est possible au clinicien de porter un diagnostic régional presque exact de certaines affections de ces mêmes régions, le chirurgien connaît presque par millimètres carrés les différentes aires corticales sur lesquelles doit porter son intervention : la zone dite motrice a été divisée « en petits carrés de deux millimètres chacun » (HorsLeY et Bervor). Ces résullats de la grande découverte de Frirscn et HirziG étant devenus des vérités de pratique, personne ne les met plus en doute. L’ère des discordes et des luttes sur la réalité d’une localisation des fonclions motrices du cerveau est fermée. L’étude des centres fonctionnels de la vision n’esl guère moins avancée, quoiqu’elle n’ait élé jusqu’ici que d’une application pratique assez rare. Mais là aussi les physiologistes ont déterminé la topographie des diverses régions, fonctionnellement différentes, des centres de la vision mentale, tandis que les cliniciens, par la méthode anatomo-clinique, arrivaient à localiser, sur la face interne du lobe occipital, d’autres fonctions de la vision que sur la face externe de ce lobe. Mais, s’il peut suffire au médecin et au chirurgien de connaitre les points, d’ailleurs nullement séparés comme par des fossés, mais présentant entre cux au contraire toutes les transitions de passage, d’où partent les réactions excito-molrices de l’écorce cérébrale, el auxquels Les paralysies du mouvement et de la sensibilité générale doivent être rapportées, le physiologisle ne saurait naturellement se contenter de ces données empiriques.
Certaines régions du cerveau sont en rapport avec les fonctions motrices ou sensitives de telle ou telle partie du corps : cela suffit à la pathologie interne el externe. Mais quelle est la nature de ces centres de l’écorce cérébrale, qu’on appelle « moteurs » parce que, en effet, leur excilalion expérimentale où leur irrilation pathologique détermine des réactions motrices, simples où convulsives, de la face, des extrémités ou
