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244 ÉTUDES SUR LA LITTÉRATURE SANSCRITE.

ourvaçi, à une de ses (orties.

Chère Tchitralêkhâ, je n'ose parler au grand roi qui nous a se- courues ; sers-moi d'interprète.

tchitralêkhâ, s' approchant de lui.

Grand roi, Ourvaçi me prie de te parler ainsi : « En quittant Pou- roûravas, je désire emporter avec moi sa renommée, comme un trésor, dans le monde des dieux. »

LE ROI.

Puissions-nous nous revoir encore !

OURVAÇI.

\u moment de partir, elle fait semblant d'être arrêtée dans sa marche et regarde le roi furtivement.)

C'est étrange ; ma guirlande de fleurs s'est embarrassée dans les branches d'une liane ; chère Tchitralêkhâ, détache-la.

tchitralêkhâ, souriant. Vraiment, je ne puis.

OURVAÇI.

Dépêche-toi.

TCHITRALÊKHÂ.

C'est difficile; cependant, j'essaie.

LE ROI.

liane ! que je te remercie de mettre obstacle à son départ, puisque ainsi j'ai pu voir une fois de plus cette nymphe aux grands yeux, le visage tourné de mon côté!.... {Ourvaçi s'envole.) Hélas! l'amour désire ce qui est difficile à atteindre. En s'envolant vers la demeure aérienne de ses pères, cette beauté enlève avec elle mon cœur, comme la femelle du cygne emporte un filament brisé de la tige du lotus.

Il existe un obstacle assez fâcheux pour cet amour naissant : c'est que Pouroûravas est déjà marié à Ausinari, fille du

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