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Dans cette même enceinte, où l’aigle des Français
Vient balancer son vol et prélude aux succès.
Les arts l’ont décoré : ses colonnes hautaines
Désertèrent pour nous les plages africaines ;
Les coursiers, rayonnants sur son faîte orgueilleux,
Des coursiers du Soleil ont défié les feux ;
Ses marbres des hauts faits éternisent l’histoire,
Et le Louvre lui-même envirait tant de gloire.
Sous les yeux de nos rois lentement élevé,
Et des arts créateurs chef-d’oeuvre inachevé,
Le Louvre, qu’à ses dieux aurait consacré Rome,
Attestaient l’inconstance et la grandeur de l’homme :
Il avait du pouvoir fatigué les efforts.
Déjà, fiers d’attrister les peuples de ces bords,
Les siècles effaçaient son ébauche vieillie ;
Le monarque a voulu : la France enorgueillie,
Voit de ses ornements le Louvre s’applaudir.
La colonne grossière apprend à s’arrondir ;
Autour des chapiteaux, que son feuillage embrasse,
L’achante se déploie et se courbe avec grâce ;
Par le ciseau savant les murs sont décorés ;
Ces combles entr’ouverts, ces débris vénérés,