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» L’Espagne sur ses bords a vu tomber naguère
» Ce bras qui, désormais, me manque pour la guerre ;
» J’accompagnai ton fils aux lieux où ses succès,
» Du deuil dont se voilait le panache français,
» Vengeaient l’injuste affront et rendaient à la gloire
» Ces grands vainqueurs tombés de leur char de victoire.
» Que ne puis-je t’offrir les restes de mon sang !
» Opposant l’oriflamme aux drapeaux du Croissant,
» Jadis la France, aux bords d’où nous vient la lumière,
» Pour défendre un cercueil descendit la première ;
» Et peut-être bientôt aux mains de nos soldats,
» Usés par la victoire en plus de cent combats,
» Nos étendards iront dans la plaine olympique
» Blanchir leurs plis mouvans de sa poudre héroïque,
» Joindre une gloire à l’autre et des noms aussi beaux
» Aux grands noms que la Grèce inscrit sur ses tombeaux.
» La Grèce !  !  ! Ah ! que ton bras s’étende et la soutienne,
» Le lys n’a point cessé d’être la fleur chrétienne ;
» Au secours des chrétiens devance tous les Rois :
» Saint Louis décorait son glaive d’une croix,
» Et lorsqu’il succombait aux lieux où fut Carthage,
» De ce glaive sacré te léguait l’héritage. »