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       Deux aurores sur la colline,
Deux orients jetés dans le céleste Éden !


SÉMIDA.


Mon rêve est accompli… Sainte métamorphose !!!
De ma vie, ô Seigneur, tu me rends la moitié.
Le bûcher des douleurs a son apothéose ;
.le lisais l’avenir écrit dans ta pitié !
J’enlevais, dans l’espoir qu’on appelait démence,
La borne où ta justice arrêtait ta clémence.
Je devançais le vol de cet hymne au saint lieu ;
J’agrandissais le jour que ton regard colore ;
Dans mon cœur je sentais éclore
Le beau lys du pardon sous l’haleine de Dieu.


LE CYGNE DU CIEL.


Et Jacob entouré de ses vignes fécondes,
Vient compter tous ses fils au seuil de ta maison.
Ton nouvel univers n’a que des cieux pour mondes ;
L’âme de l’infini n’a qu’un seul horizon !
Et tu ne choisis plus dans ta belle famille,
Qui, comme un sable d’or, sous ton trône fourmille ;
Et tu te réjouis dans ton sein paternel,
Lorsque, ébloui d’amour, se fixant sur toi-même,
Ton œil au triangle suprême
En lettres de soleils lit : SALUT ÉTERNEL.



FIN.