Chaque pas est marqué par l’adieu d’une étoile.
A peine on voit, ainsi qu’une veuve au long voile,
Quelque pâle comète, astre au vol incertain,
Passer entre les cieux et le chaos lointain.
« J’ai froid !… du jour, de l’air, les anges, la patrie !
Allons prier, ma mère, au palais de Marie.
Viens.
Entends loin de nous une voix t’appeler,
Ma mère, viens toujours, viens, allons consoler !
Moi, je veux retourner où le Seigneur habite. »
Et du côté des cieux son vol la précipite.
Loin d’Eve et Sémida qui, dans un air moins bleu,
S’éloignent, en priant, des ouvrages de Dieu ;
Et qui ne savent pas si sur leur front modeste
Reste assez de blaucheur pour la maison céleste.
« Je n’entends, sous nos pieds, aucun gémissement.
Non, nous sommes encor trop près du firmament.