Se déchire, et l’histoire inconnue apparaît.
« — Lisez, peuples ! et, si des triples caractères
« Votre œil ne peut toujours pénétrer les mystères,
« Le grand sphinx attentif vous les expliquera ;
« Mais nul sur ce sujet ne m’interrogera !
« J’ai dit. » — Et répondant par un bruit de tempête,
Les applaudissements font chanceler la fête.
Idaméel debout ramène son manteau
Sur son front d’empereur, et le noir chapiteau
D’une colonne grecque à demi renversée
Lui sert à reposer le poids de sa pensée.
Il ne soupçonne pas, le sombre souverain !
Que, lorsque ses sujets sur les tables d’airain
De son cœur douloureux vont remuer la cendre,
Le Christ du haut du ciel commence de descendre.
Il ne soupçonne pas ce grand secret !… Le sphinx
Tient ouvert sur le livre immense un œil de lynx.
La fête aux cris ardents devient silencieuse.
Et les trois cents aimés, guirlande gracieuse,
Autour du vieil airain se penchent mollement,
Et du cercle enchanté s’approchant lentement,
L’enfer vient, à travers leur chevelure blonde,
Lire ce livre écrit aux derniers jours du monde.
Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/171
Cette page n’a pas encore été corrigée