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gardant combien madame Dilois était jolie et agaçante, combien cette chambre était coquette et blanche. C’était un sanctuaire de plaisir, sinon d’amour, et Luizzi était tout joyeux d’idées jeunes, sinon d’émotions amoureuses. Quand il fut dans la rue, il entendit cadenasser et verrouiller la grosse porte : alors son imagination, peu satisfaite de sa facile victoire, se prit à désirer que c’eût été le mari qui eût rempli ces offices. De cette façon, se dit-il, c’eût été vraiment plaisant ! Eh ! ma foi, si c’est l’amant qui est chargé de ce soin, ce n’est pas moins original. Et, sur cette idée, le baron, traversant et retraversant la rue déserte avec ces larges enjambées de l’homme satisfait de lui-même, se laissa aller à rire tout haut. Un petit rire moqueur, un rire frêle et ténu répondit au sien comme s’il avait été jeté dans son oreille. Le baron se retourna, regarda autour de lui, regarda en l’air ; tout était silencieux. Cependant ce rire le troubla ; il semblait avoir trop directement répondu au sien pour qu’il n’eût pas une signification, mais d’où venait-il ? Luizzi ne put le découvrir.