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DERNIERS SONNETS.




LES IRONIES DE LA MORT



Enfant mal accueilli, comme un fardeau qui gêne,
« O Madame la Mort, disais-je, à mon secours ! »
Mais elle : — « Cher baby, j’aime à trancher des jours
Pleins d’azur ; j’attendrai que le ciel t’en amène. »

A vingt ans, rebuté par la beauté hautaine,
« Cette fois, c’en est fait, criai-je à l’autre, accours ! »
Mais elle : — « J’ai souci des cœurs pris à leur chaîne ;
J’attendrai que tu sois aimé de tes amours. »

Plus tard, nouveaux appels (je débutais poëte) ;
Mais elle : — « Je fais cas d’un laurier sur la tête ;
J’attendrai qu’on t’imprime et que tes vers soient lus. »

Aujourd’hui, las de tout, je l’implore ; mais elle :
— « Non pas ! ton âme aspire à l’heure solennelle ;
J’attendrai pour venir que tu n’y songes plus. »