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rites qu’il pourra, afin de devenir digne d’une meilleure existence. Celui qui, au contraire, cherche follement à se soustraire à la souffrance, qui doit le purifier, prouve qu’il est encore bien loin de se connaître lui-même et qu’il n’a pas la volonté de devenir bon et sage. Dans sa folie aveugle, il brise cette forme fragile, qu’il prend pour son être véritable, et entre ainsi dans le sentier obscur, qui doit le ramener en arrière.

135. Quelle est donc la partie de nous-mêmes qui renaît ?

C’est la volonté individuelle de vivre ou l’individualité. C’est elle qui forme l’essence de notre être et qui, après la décomposition, après la ruine du corps matériel, renaît par l’effet du Karma, c’est-à-dire, s’incarne dans une autre forme.

136. Cette volonté individuelle de vivre, cette individualité, n’est-elle pas ce qu’on appelle l’Âme ?

Non ; ce n’est pas la même chose. La croyance en une âme immortelle, c’est-à-dire en une entité unique, éternelle et