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65. Quels sont ces détails ?

Lorsque le Bouddha fut âgé de quatre-vingts ans, il sentit ses forces s’en aller et il dit à Ananda[1], qui était toujours près de lui : « Ananda, mes années sont nombreuses ; je suis un vieillard ; la mesure de mes jours est pleine et mon voyage terrestre approche de sa fin. » Ananda fut saisi d’une grande tristesse et supplia le Maître de rester encore sur la terre. Mais le Bouddha lui reprocha une telle faiblesse et lui dit : « Ne t’ai-je pas enseigné, Ananda, qu’il est dans la nature essentielle de toutes les choses que nous aimons, que nous devons nous en séparer et les abandonner. Tout ce qui a été enfanté, tout ce qui est devenu et qui a commencé porte en soi-même la nécessité de périr. Comment donc serait-il possible qu’un être humain ne périsse pas,

  1. Ananda était le compagnon personnel du Bouddha, depuis le moment où il était entré dans la Confrérie des Élus. C’était celui de ses disciples que le Maître aimait le plus, à cause de sa simplicité, de sa tendresse de cœur et de son dévouement.