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VII.

Stout et Porter.

Le lendemain, vers sept heures, Robert entrait dans les salons de la taverne anglaise, à Paris. La personne qu’il devait y rencontrer était douée d’une de ces physionomies qui passent rarement inaperçues dans la foule. Son regard tomba donc sur celui d’Horatio qui se trouvait attablé dans une partie de la salle assez peu fréquentée.

En face de lui buvait un individu masqué d’une figure inconnue à notre jeune homme. C’était un Anglais. Son visage exprimait la bonhommie et l’insouciance. Ses joues étaient pleines et rosées comme ces fruits en sucre que les confiseurs étalent aux premiers jours de l’année. Les cheveux qui croissaient sur sa tête et les deux touffes de favoris latéraux qui grimpaient dans les conques de ses oreilles tortueusement convolutées, étaient d’un blond rougeâtre comme la bière. Sa cravate d’une fantaisie