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le vampire.

poussai un cri… Nous tournâmes une rue… Tout avait disparu !…

— Ophélia, ce pouvait être lui réellement, car, il est à Londres depuis quatre ans.

— Pauvre père !… lui aussi, alors il crut à une vision !… Vous connaissez le reste de ma vie de malheur, la dernière atrocité dé ce monstre qui, n’ayant pu me tuer par le vice, allait en finir par la faim, J’ai mis à nu devant vous toute ma destinée. Maintenant, me cacherez-vous quelque chose de votre passé ?

— Je vais tout vous dire.

— Et quand me ramènerez-vous a mon père ?

— Demain.

Comme Rolleboise s’apprêtait à parler, une bonne apporta une lettre. Cette lettre écrite à Robert et portant le timbre de Paris, contenait ces deux lignes :

« Monsieur de Rolleboise,

« Si, dans deux jours, après réception, vous voulez vous donner la peine de vous trouver au château des Chutes, j’aurai le plaisir de vous présenter à Mme de Lormont.

Horatio Mackinguss. »

— Demain, nous irons vers mon père ? Répéta la jeune fille lorsque Robert eut replié la lettre.

— Demain. J’ai dit demain. Écoutez, Ophélia, dans huit jours, quand tout sera fini, je vous dirai tout. Et, alors, si vous me pardonnez, alors nous irons trouver le duc de Firstland, votre père.

— Ah ! vous m’aviez dit demain !…