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XXIV.

La Pendue.

Nos personnages ne sont pas faciles à suivre. Malgré tous nos efforts, il nous a été impossible de les dresser à l’instar des raides automates de tragédie. L’unité de lieu les fait tressauter d’effroi et ils s’éparpillent sur la mappemonde dans un désordre réellement navrant. Aux jours antérieurs, les romanciers, les poètes pouvaient à leur aise être sur la géographie aussi ignorants qu’une femme. Aujourd’hui, à chaque page, il leur faut avoir la main sur un Balbi, ou, tout au moins, sur un commis-voyageur. Et, pour ajouter à ces misères, monsieur le lecteur s’impatiente et livre son front à des plissements qui nous inquiéteraient peut-être. Mais, après tout, on a bien tort de se soucier des contractions de sourcils de monsieur et des rapprochements de paupières de madame. La littérature est un peu comme l’amour. Pour