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le vampire.

— Le nom de la personne avec laquelle vous me mariez ?

— Permettez ; d’abord, ce n’est point moi qui vous marie.

— Ah ! Et qui donc, alors ?

— Mais, vous-même, mon cher monsieur.

— Vraiment !…

— Et de plus, je vous dirai que vous êtes excessivement amoureux.

— Amoureux, moi !

— Mais, hyperboliquement amoureux !…

— Eh bien, soit ; je suis amoureux fou. Mais, encore de qui ?…

— Vous épousez la fille du duc de Firstland.

À ce nom, Robert parut éclairé d’un souvenir.

— Firstland !… Oui, je me rappelle avoir rencontré ce nom quelque part… C’est cela, une lettre écrite en anglais que laissa cette femme chez moi. Au fait, maintenant, je puis la lire.

Tout aussitôt il fouilla dans un tiroir et en sortit un petit calepin. Il renfermait une lettre. Il la parcourut promptement.

« Ma très chère fille… Signé : Duchesse de Firstland. »

Sa physionomie devint sombre et son front se plissa.

— Monsieur Cawdor

— Sir Cawdor, je vous prie.

— Sir James, mon honneur doit sortir intact des circonstances étranges où je me trouve…

— Mon cher ami, vous me parlez constamment de votre honneur comme une fastidieuse nubile en peine de cœur !…