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le roy Basilius, je tien cela comme si ce n’estoit rien, puisque l’on ne void point la fin de leurs avantures, et que ces vers où ils parlent de leurs amours sont si obscurs que l’on les prend pour des oracles d’une sybille. Il est vray que Sidney estant mort jeune, à pu laisser son ouvrage imparfait : mais il ne faut pas que nous patissions de cette infortune, et que l’on nous force à tenir une chose pour parfaite, à cause que l’on la pouvoit rendre telle. Il n’y à rien qui m’empesche de parler maintenant de l’Astree que je mets apres l’Arcadie, pource que c’est une piece plus nouvelle, encore que nous n’ayons pas veu l’autre si tost. La derniere fois que l’autheur de l’Astree vint à Paris, je l’allay visiter avec quelques uns de ma connoissance, et je trouvay de vray que ce que l’on