Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/67

Cette page n’a pas encore été corrigée

ou en litiere, au lieu de leur donner un char, et qu’il faudroit feindre que Cupidon nous blesse le cœur d’un coup d’escopette, au lieu de dire qu’il nous blesse d’un coup de fleche, et cecy ne luy conviendroit pas mal : car puisqu’il nous brusle le sein, il est bien plus vray semblable que nous sommes frapez d’une boule enflammee que d’un traict dont la pointe ne seroit que de fer ou de quelque autre metal. C’est ainsi que les nouveaux poëtes pourroient raccommoder les vieilles poësies, contre lesquelles je veux dire encore en bref, que je n’y trouve point de reigle certaine, et que je ne sçay comment les dieux peuvent estre immortels, puisqu’il y en à qui sont sujets à la vieillesse. Je m’estonne aussi pourquoy Apollon