Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/37

Cette page n’a pas encore été corrigée

mal, il ne leur sçeut respondre autre chose, sinon que c’estoit personne, dequoy ils se prirent à rire croyant qu’il se fust aveuglé luy mesme. Voyla un conte si sot et si impertinent que les villageois se trouvent bien capables d’en forger de pareils, et je vous asseure que les vieilles servantes de ce pais en font quelquefois un à l’imitation de cettuy-cy lequel est beaucoup plus ingenieux. Pource qui est de la magicienne Circé au palais de laquelle Ulysse arrive, je ne sçay comment il y à eu des hommes si hebetez que de nous vouloir faire accroire que cette fable estoit belle, pource que par les grecs changez en pourceaux elle signifioit les voluptueux, et par Ulysse qui se deffendoit de ce charme elle signifioit un homme vertueux et sage : mais il y à bien